C’est un fait : beaucoup de personnes deviennent « accro » au Kundalini yoga.
D’une part je crois que cela s’explique du fait que cette pratique donne rapidement accès à une grande vitalité, une clarté d’esprit accrue et un profond bien-être. Sérieux… on se libère vraiment de ce qui nous limite et ça nous permet de vivre la vraie liberté, celle d’une conscience qui s’exprime avec créativité, confiance et assurance.
D’autres part, on devient « accro » dû à l’accessibilité déconcertante de cette pratique : aucune condition physique n’est requise et on peut pratiquer n’importe où et peu importe notre habillement…Nice!
Mais outre les étonnants bienfaits et l’accessibilité de ce type de yoga, je me suis tout de même demandé ce qui se passe dans notre corps pour provoquer cette forte appétence.
Ma plus grande passion est le surf. Et je trouve qu’il existe de nombreuses similitudes entre le surf et le Kundalini yoga. Mon hypothèse est que les effets qu’ils produisent dans le corps et notre cerveau sont très similaires.
Plusieurs études se sont penchées sur le phénomène de « dépendance » des surfers. C’est un fait, les surfers sont tout simplement « accros » à ce sport. Et je peux en témoigner, la première chose que je fais chaque matin, dès mon réveil, est de regarder les surf cam et les prévisions de surf…hi!hi!
Mais pourquoi?
La science parle du système de la récompense inattendue. Il y a plus de 60 ans, les chercheurs, dont le psychologue américain B.F. Skinner, ont découverts que lorsqu’on donnait à des rats une récompense inattendue, ils développaient un comportement obsessif, comparativement à une récompense à laquelle ils s’attendaient suite à un comportement conditionné. Ces recherches démontrent que la récompense inattendue produit un effet plus puissant sur la chimie du cerveau que la récompense prévisible.
Lorsqu’on surf, on vit ce même genre de phénomène. On ne sait jamais quand, et si on va réussir à 100% à surfer la vague qui s’amène vers nous. Indépendamment du niveau d’expérience du surfer, l’océan demeure toujours imprévisible. On ne peut pas attraper les vagues chaque fois qu’on le souhaite car il y a beaucoup de variables : le vent, le swell, le fond marin (roches, récifs, coraux, faune marine, etc.), la forme et la puissance de la vague, l’état d’esprit du surfer, la présence des autres surfers, etc. Bref, il y a beaucoup de variables!
Qu’est-ce qui se passe dans le cerveau pendant ce temps-là?
Pendant l’attente, le cerveau libère de la dopamine sous l’effet de l’anticipation.
La dopamine.
C’est elle qui te fait anticiper la prochaine vague, ta prochaine récompense.
C’est elle qui fait que tu fais un road trip de 8 heures pour aller faire une session de surf de…2 heures!
La dopamine, c’est elle qui te fait espérer obsessivement ta prochaine « récompense ». Plus l’attente est grande dans ce sentiment de « récompense inattendue », plus le cerveau libère ce neurotransmetteur (message chimique) lorsque la récompense survient. C’est pour cela que nous, surfers, pouvons « surfer » sur cet état de bonheur et de béatitude pendant plusieurs jours… voilà pourquoi nous en voulons toujours plus!
Je trouve une grande similitude avec la pratique du Kundalini yoga : on ne sait jamais ce qui peut se passer lors d’un kriya ou d’une méditation. On ne sait jamais quand l’éveil peut survenir. De plus, lorsque l’énergie de la Kundalini est libérée et circule librement dans le corps, nous éprouvons un état de bien-être et de béatitude inexplicable. La fréquence de nos ondes cérébrales se modifient et provoquent un état et bien-être qui peut durer des jours. Et nous en voulons davantage, nous devenons « accro ».
Les études démontrent que le phénomène de dépendance est lié de près avec la libération de ce neurotransmetteur qu’est la dopamine. Le cerveau libère de la dopamine pour s’assurer que nous allons survivre à notre environnement. Cette dose de plaisir peut être libérée lorsque nous mangeons, faisons l’amour, quand nous pratiquons le surf, le yoga ou autres activités. Par ailleurs, une dose supplémentaire de dopamine est libérée lorsque nous vivons une expérience de succès ou de réussite imprévue.
Il a aussi été démontré que d’autres neurotransmetteurs tels l’endorphine, l’adrénaline et la sérotonine, se combinent à la dopamine lorsque nous surfons, expliquant pourquoi les surfers sont stoked , heureux et détendus et aussi pourquoi ils surfent encore et encore, bref, pourquoi ils sont accros. [1]
Notre cerveau étant ce qu’il est, je suis persuadé que ce phénomène de récompense inattendue s’applique tout autant à la pratique du Kundalini yoga. Et notre cerveau nous fait savoir dans tout notre être à quel point il aime cela!
Si tu as envie d’offrir une bonne dose de dopamine à ton cerveau et par le fait même régénérer ton système nerveux et développer de nouvelles capacités et ressources internes, offre-toi mon NOUVEAU programme de 21 jours : Régénérer le système nerveux ✌️
À très bientôt pour la prochaine vague… ????
Sat Nam
Références:
[1]https://www.theinertia.com/surf/why-surfing-is-so-ridiculously-addictive/